Papiers dominotés


Eté 2013. Silence de l’atelier, beaucoup de monde à la plage, j’aime ces villes vides l’été.

J’entreprends une série de gravures que j’ai l’intention d’imprimer sur fonds préparés à la colle, impression silencieuse, sans machines et colorisés à la main.

J’ai en  mémoire un moment passé avec un vieil imprimeur du musée de l’impression sur étoffe de Mulhouse à Anvers à l’age de 18 ans : souvenir de l’onctuosité, de la brillance, de la luminosité des couleurs, plaisir de découvrir le motif imprimé à la planche en bois, souvenir de la justesse du geste.

Je pense aux gravures d’Hokusai (décidément il est présent en ce moment !) qui m’offre une leçon de dessin et souvent aux gravures sur bois colorisés de Gauguin .


Très vite les choses dérivent : boulimie des couleurs et des motifs, superposition de sujets, lignes mélodiques polysémiques, souvenirs de lieux arpentés en particulier les paysages de l’Ortenau.

La question du hasard est déterminante dans la constitution de l’image, la construction du sujet, des sujets.

Les formats à l’italienne 1.50 / 1.04 se recouvrent de signes, de sgraffites dans l’émulsion ,  griffures empreintes aux techniques de gravures des engobes céramiques.


« Quand le cerveau divague, quand il nous emporte sur les ailes du délire, nous ne nous rendons pas compte des distances parcourues, surtout quand les pieds qui nous mènent ne sont pas les nôtres ».



Texte extrait du catalogue «Murmure de papiers».




Sans titre

150 x 104 cm

Papier dominité





En fin d’après-midi, 2013

70 x 100 cm

Tempera sur dominoté




Sans titre

70 x 100 cm

Tempera sur dominoté





En pensant à ..., 2013

70 x 100 cm

Tempera sur dominoté





Le chemin jaune, été 2013

70 x 100 cm

Tempera sur dominoté





Le grand lapin

150 x 104 cm

Tempera sur dominoté